"Tu fais quoi perdu dans une forêt islandaise ?" - "Tu te lèves."

Áskell est un gamin tout ce qu’il y a de plus banal au premier abord. Blond, grand, nordique en somme. Déjà c’est une méprise. Le gamin a, on ne sait pas pourquoi, le cheveu gris de naissance. N’ayant pas envie de subir des moqueries ou des regards en coin à son arrivée au pensionnat, il s’est simplement teint les cheveux en blond, et entretient ça depuis. Un nordique parmi les nordiques.

De grands yeux bleus, qui vous regardent d’un air abruti. C’est l’air qu’il arbore le plus souvent, l’air abruti. On a souvent l’impression qu’il ne comprend pas un mot de ce qu’on lui dit, et c’est parfois loin d’une impression. Ses petites mains potelées sont souvent moites et collantes, à cause de tous les bonbons qu’il passe son temps à ingurgiter. Ses lèvres aussi, sont sucrées, et souvent pincées, ou rétrécies sous des joues gonflées.

L’Islandais a le teint pâle, très pâle. Il prend des coups de soleil en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire. Il sera souvent vêtu de chemises, avec un pull lopi par-dessus. Fashion disaster, oui, on est nordique ou on l’est pas. Il est un peu grassouillet, aussi, et on dit merci au sucre et à la malbouffe, parce que si en Islande il n’y a pas de McDo, il se venge depuis qu’il est aux Etats-Unis.